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Les préparatifs de l’offensive française sur la crête de Vimy et l’éperon de Notre-Dame-de-Lorette commencent le 3 mai, avec le déclenchement du bombardement méthodique des lignes allemandes, le 3 mai. Il se prolonge pendant six jours et six nuits.


À 10h00 du matin, le 9 mai, le 33e corps d’armée, commandé par le général Pétain, attaque sur un front large de 6 km. En quelques heures, les assaillants parviennent à submerger le système de tranchées allemand, progressant de plus de 3 km vers la crête de Vimy. Mais les réserves, disposées trop loin du front, sont incapables de rejoindre les lignes suffisamment vite pour exploiter cette spectaculaire percée, alors que l’artillerie française est désormais incapable de protéger les unités les plus avancées. Les Allemands se ressaisissent et contre-attaquent.

Les combats se prolongent pendant une semaine, avec des affrontements sauvages sur les hauteurs de Notre-Dame-de-Lorette. Au final, le résultat de l’offensive française est limité : les villages de Carency et d’Ablain-Saint-Nazaire ont été pris, mais la crête de Vimy, et donc le contrôle de la plaine minière, restent dans les mains allemandes.

Le coût humain de cette grande offensive, sans résultat stratégique majeur, fut tragique pour l’armée française : 102 000 pertes, soit le double de celles subies par les Allemands lors de l’ensemble des attaques françaises et britanniques entre Arras et Festubert.

Yves LE MANER

Directeur de La Coupole, Centre d'Histoire et de Mémoire du Nord–Pas-de-Calais


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